Racisme sur les parquets : l’affaire Joseph Bissang, honte du basket européen
Maxime Giralt
Honteux. Voire abominable. Le 15 décembre 2023, lors du match Olympiacos–Valence en EuroLeague, un supporter a lancé un cri. Raciste. « Go f‑‑k yourself black monkey », pas besoin de traduction. D'autant plus que ce cri du coeur était à destination de l’arbitre français Joseph Bissang. Face à cet acte odieux, l'Olympiacos l’a immédiatement exclu à vie du stade — et l’EuroLeague l’a sanctionné également. Un "ouf".
Mais ce geste inacceptable révèle une réalité glaçante : même dans les sports les plus régulés, le racisme reste une plaie ouverte. L’absence de réaction sur le moment, sans interruption de la rencontre ni message fort du speaker, a souligné un silence de circonstance.
Les instances européennes, ligues et clubs doivent désormais franchir un cap : arrêter les matches, identifier les coupables, punir avec rigueur — et surtout, accompagner les arbitres victimes. Cela concerne aussi la prévention : sensibilisation, chartes, formation.
Car sur un parquet, la seule couleur qui prime doit être le orange du ballon. Joseph Bissang a été visé. Demain, cela pourrait être n’importe quel acteur du basket, pro ou amateur. Et alors, le silence serait tout simplement complice.
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