Quand la vidéo tue le tempo : l’arbitrage du basket à l’épreuve des caméras
Maxime Giralt
Ce qui devait arriver, avec l'influence américaine, arriva. L’Elite française n’échappe plus au syndrome de la vidéo omniprésente. Et ce qui devait être un filet de sécurité pour l’arbitrage – l’Instant Replay – est en train de devenir un frein au spectacle. En Betclic Élite, on a compté jusqu’à neufrecours à la vidéo dans un seul match de playoffs la saison passée : un allongement de près de vingt minutes du temps effectif de jeu.
On comprend l’importance d’éviter l’erreur flagrante. Surtout quand se joue un billet pour la finale et que les affaires de gros sous sont là. Mais les coaches exploitent parfois cette technologie comme un temps-mort déguisé, histoire de casser l’élan de l'adversaire ou recadrer leur équipe. Résultat : les fins de match, censées être le clou du spectacle, se transforment en interminables pauses, où l’émotion retombe aussi vite qu’un contre raté.
L’arbitrage français, déjà soumis à la pression des clubs et des diffuseurs, doit trouver un équilibre. Peut-être en s’inspirant du volley ou du rugby, avec un nombre limité de « challenges » par équipe. Car à force de tout vouloir vérifier, on risque de perdre ce qui fait la beauté du basket : son rythme effréné, sa part d’injustice et cette adrénaline qui naît justement… de l’imprévu.
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